Le vaginisme
Sexualité et douleur : oser briser le silence
Parler de sexualité douloureuse reste encore un défi pour beaucoup de personnes concernées. Parmi les troubles les plus fréquents, le vaginisme est encore trop méconnu, alors même qu’il touche un grand nombre d’individus, quel que soit leur âge ou leur parcours de vie.
Derrière ce terme médical se cache une réalité intime : un corps qui se referme, une peur qui s’installe, et un vécu souvent marqué par la solitude, la honte ou l’incompréhension.
Il est important de se rappeler que ce n’est ni une fatalité, ni une cause de culpabilité. Avec un accompagnement bienveillant et les outils adaptés, il est possible de cheminer vers un mieux-être, de restaurer la confiance, et de retrouver une sexualité apaisée.
Qu’est-ce que le vaginisme ?
Le vaginisme est une contraction réflexe et involontaire des muscles du périnée qui empêche toute pénétration vaginale. Cela peut concerner un rapport sexuel, un examen gynécologique ou même l’insertion d’un tampon.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette réaction n’est pas volontaire. Elle survient automatiquement, souvent avant même que la personne ait eu le temps de comprendre ce qui se joue.
Cette réponse musculaire traduit, en réalité, une tentative de protection du corps face à un stress, une peur ou un souvenir douloureux.
Les symptômes du vaginisme
Les signes du vaginisme varient d’une femme à l’autre, mais on retrouve souvent :
Une douleur vive ou une sensation de brûlure lors des tentatives de pénétration
Une impossibilité partielle ou totale d’être pénétrée, malgré le désir ou l’excitation
Une peur panique, une tension extrême ou un blocage pendant les rapports
Une perte de confiance en soi, un sentiment de honte ou d’échec
Ces symptômes peuvent s’installer de façon insidieuse et affecter profondément la vie intime et l’estime de soi.
Les causes du vaginisme : un trouble multifactoriel
Les causes du vaginisme sont souvent multiples, ce qui rend ce trouble à la fois complexe et profondément humain. Elles peuvent être :
Psychologiques : peur de la douleur ou de la pénétration, anxiété, éducation rigide autour du corps
Traumatiques : violences sexuelles passées, examens médicaux douloureux, événements corporels intrusifs
Relationnelles et émotionnelles : tensions dans le couple, peur du jugement, sentiment de déconnexion ou de vulnérabilité
Parfois, aucune cause précise ne ressort, et cela aussi est parfaitement légitime. Ce vécu mérite d’être entendu et exploré dans un cadre sécurisant, tel qu’un accompagnement thérapeutique spécialisé.
Peut-on soigner le vaginisme ?
Oui, le vaginisme se soigne.
Et non, cela ne passe pas par la force, mais par une approche douce, progressive et thérapeutique.
En sexothérapie, on explore ensemble les dimensions émotionnelles du blocage, on renoue avec son corps et sa sexualité, et on travaille à retrouver confiance, estime de soi et sécurité intérieure.
Chaque personne avance à son propre rythme. L’essentiel est de se sentir accueillie, comprise et soutenue.
Il n’est jamais question de forcer quoi que ce soit, mais de créer les conditions pour que le corps, un jour, puisse dire “oui”.
Vaginisme : un message du corps, pas une condamnation
Le vaginisme n’est pas une défaillance, c’est un signal. Un mécanisme de protection du corps qui appelle à être écouté plutôt que combattu. Il nous invite à ralentir, à nous respecter, à créer de nouveaux repères intimes.
Avec patience, douceur et un accompagnement adapté, il est possible de :
Dépasser le blocage
Retrouver confiance en son corps
Vivre une sexualité libre, choisie, joyeuse
Vous n’êtes pas seule : la sexothérapie peut vous aider
Si vous vous reconnaissez dans ces mots, sachez que des solutions existent.
La sexothérapie propose un cadre bienveillant pour avancer, pas à pas, vers une sexualité plus fluide, plus apaisée, plus en accord avec vous-même.
Votre corps a le droit d’être respecté.
Votre sexualité a le droit d’être libre.
Vous avez le droit de vivre une vie intime sans douleur, ni peur.